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Séraphine de Senlis, de l'ombre à la lumière
Du 25 juin 2014 au 26 janvier 2015 | Musée d'Art et d'Archéologie
L’exposition s’inscrit dans le cadre des manifestations organisées pour célébrer le 150e anniversaire de la naissance de Séraphine Louis, dite Séraphine de Senlis (1864-1942). Point d’orgue de l’année, elle retrace la carrière de cette femme de ménage qui connut un destin extraordinaire et dramatique à la fois.
Cela fait 25 ans que Senlis n’avait pas mis à l’honneur cette artiste atypique. Aujourd’hui, Séraphine est connue de par le monde, en particulier grâce au succès rencontré par le film éponyme de Martin Provost dont le rôle-titre est interprété avec sensibilité et retenue par l’actrice Yolande Moreau.
Artiste autodidacte, Séraphine Louis est remarquée en 1912 par le collectionneur et marchand d’art allemand Wilhelm Uhde (1874-1947) alors qu’elle est son employée de maison. Mais la Première Guerre mondiale survient, obligeant Uhde à quitter la France pour regagner l’Allemagne.Il ne retrouve Séraphine qu’en 1927 lors d’une exposition de la Société des Amis des Arts à Senlis. L’œuvre de cette originale frappe son regard d’esthète. L’année suivante, il la promeut en l’associant à d’autres peintres autodidactes (Camille Bombois, André Bauchant et Louis Vivin) qu’il présente sous le nom de Primitifs modernes.
À la suite de ses premiers succès, Séraphine crée de grands formats représentant une flore foisonnante et colorée, enrichie de plumes (lien interne : Œuvre commentée Séraphine Louis l'Arbre de paradis)). Ses compositions se complexifient. Sa volonté de représenter fidèlement les motifs diminue. Sa végétation tropicale et paradisiaque arbore des couleurs flamboyantes et lumineuses. Séraphine fixe sur la toile sa « réalité intérieure » comme le souligne Wilhelm Uhde, empreinte de son attachement à la nature et à ses aspirations spirituelles.
Outre la collection permanente du musée d’Art et d’Archéologie, composée des dons d’Anne-Marie Uhde à partir de la collection de son frère Wilhelm, et des achats soutenus par la ville de Senlis et l’Association des Amis du musée d’Art et d’Archéologie, des œuvres issues de collections particulières, pour certaines jamais référencées, sont aussi exceptionnellement présentées. Le musée Maillol à Paris, riche d’un fonds important réuni par Dina Vierny, s’associe au musée d’Art et d’Archéologie en prêtant six tableaux majeurs de l’œuvre de Séraphine Louis.
Enfin, en collaboration avec la société TS Productions, des souvenirs du film de Martin Provost - costumes, accessoires, scénario, photographies… - seront réunis autour des œuvres de l’artiste.