Historique
Ces deux tableaux étaient destinés à orner en dessus-de-porte le château de La Muette. Cette demeure que l’on appelait alors La Meute, achetée en 1716 par la duchesse de Berry à Joseph Jean-Baptiste Fleuriau d’Armenonville, était située à l’orée du bois de Boulogne; à la mort de la fille adorée du Régent, le château fut donné à Louis XV et détruit en 1926. Certainement satisfait des oeuvres réalisées par Rysbrack à la ménagerie de Versailles et au château de Choisy depuis 1747, le peintre fut choisi à nouveau pour cette commande royale. Il reçu 700 livres pour chaque tableau payé entre 1749 et 1751. Dans ces deux sujets, il ne fait que reprendre des compositions chères à François Desportes ou à Jean-Baptiste Oudry sans apporter de véritable innovation. Ces tableaux étaient avant tout destinés à laisser pour la postérité des représentations des chiens de meute du roi. L’identité des chiens, au nombre de treize dans la Chasse au loup et de douze dans la Chasse au daim, est donnée dans la Mémoire des tableaux d’animaux de Rysbrack. Sur plusieurs d’entre eux apparaît la marque, triangulaire avec une croix à l’intérieur, des chiens des équipages du rois, qui n’est autre que l’ancien écu français avec la croix au milieu.