Historique
L’attribution de ce tableau a évolué : école espagnole du XVIIe dans la donation Reyre, Nicolas Régnier dans le répertoire des peintures italiennes de Brejon de Lavergnée et Volle (1988). Le nom de Galli semble aujourd’hui rallier les spécialistes Andrea de Marchi et Annick Lemoine (2007). Saint Sébastien occupe une place majeure dans l’iconographie des saints depuis la Renaissance car il permet de mettre en scène un corps d’éphèbe selon les canons de la beauté antique. Pourtant, dans les premières représentations du saint qui figurent dans les catacombes de Rome, il est figuré comme un vieillard. À la tête d’une compagnie d’archers, Sébastien est chargé de la protection rapprochée de Dioclétien. L’empereur, apprenant qu’il soutient les chrétiens, le fait cribler de flèches par ses propres archers. Il survit miraculeusement grâce aux soins d’Irène. L’empereur le fait alors bastonner à mort. Après Mantegna et Grünewald, saint Sébastien retient les pinceaux des peintres baroques. Un puissant clair-obscur met ici en valeur l’effondrement gracieux du saint à la beauté juvénile, exempte de douleur.