Historique
Dès 1840, Couture témoigne de son talent de portraitiste à travers l’effigie de son père, Jean Couture (inv. D.A.2006.0.17.1). Un peu plus tard, celles de l’historien Jules Michelet (Paris, musée Carnavalet) et de son amie, Madame Poullain-Dumesnil (Rouen, musée des Beaux-Arts), voient le jour. La baronne d’Astier de la Vigerie pose avec une élégante réserve à laquelle s’accorde parfaitement la technique très fine du peintre. Le fond neutre du tableau met en valeur les tonalités sombres de la robe et de la chevelure de la dame. Un trait assuré cerne les formes. Le tout apparaît fondu et lisse. En examinant de plus près la toile, on constate que Couture utilise des filaments de couleurs pures, notamment du rouge, qui font vibrer les carnations. L’œuvre est peinte l’année du succès des Romains de la décadence au Salon. Thomas Coututre acquiert une certaine assise dans la haute société parisienne. Le halo plus sombre qui entoure la tête correspond sans doute à une composition sous-jacente. Couture avait l’habitude de réutiliser des toiles déjà travaillées comme le montrent les radiographies du CIIRMF (Centre de recherche et de restauration des musées de France).