Historique
Cette dalle funéraire de grandes dimensions provient de l’ancienne église du prieuré de Nanteuil-le-Haudoin qui renfermait les tombeaux de la plupart des seigneurs de la région. Après la démolition de l’église à la Révolution, elle servit de seuil à une pharmacie de la ville. En 1903, le Comité archéologique de Senlis la fit déposer dans son musée lapidaire. La dalle est ornée d’une épitaphe qui court sur ses côtés. Bien que lacunaire, elle nous indique le nom de la défunte : il s’agit de Dame Aalix, femme de Jean de Brie et de Fresnoy, escuyer. Représentée vivante, les yeux ouverts et les mains jointes dans un geste de prière, elle porte une longue cotte à manches étroites. Son couvre-chef, resserré par un cercle, est la coiffure habituelle des femmes mariées. Un voile blanc, la guimpe, lui masque le cou. Un chien, symbole de la fidélité conjugale, est placé sous ses pieds. Le nouveau-né est représenté entièrement langé et entouré de bandes. On suppose que cette jeune femme est morte en couches. Son époux porte un titre inférieur de la hiérarchie nobiliaire. L’utilisation du français confirme son statut social relativement peu élevé. De même que l’attestent la simplicité des traits gravés et le manque d’ornements d’architecture encadrant la défunte. (Senlis, musée d’Art et d’Archéologie, catalogue guide, 2012)