Auteur

GIORDANO Luca

Dates de l'auteur

Naples, 1632 ; Naples, 1705

Titre

Philosophe

Datation

1650 vers

Matériaux et techniques

peinture à l'huile, toile

Dimensions

H. 1,255 ; l. 0,992 m (oeuvre) ; H. 1,512 ; l. 1,245 ; Ep. 0,065 m (cadre) ;

Inscriptions

Inscription b.g. sur la reliure d’un livre : CUCKOR (?)

Lieu de conservation

Musée d'Art et d'Archéologie

Statut

propriété de la commune ; Senlis ; Musée d'Art et d'Archéologie

Numéro d'inventaire

A.00.6.15

Historique

Dans la donation Reyre, ce tableau est intitulé Vieil ermite à la mouche par un anonyme de l’école espagnole du XVIIe siècle. Bien qu’elle n’ait pas été attestée par le spécialiste Oreste Ferrari, son attribution au peintre napolitain Luca Giordano a été confirmée par Stéphane Loire qui le répertorie, en rapport avec les quatre tableaux du Louvre, dans l’abondante série de « philosophes » dont cet artiste s’était fait, à la suite de son maître Ribera, une spécialité. Ces représentations de penseurs et savants, nombreuses au XVIIe siècle en Italie et dans les Pays-Bas, ornaient sans doute les cabinets d’étude. À la manière des peintres espagnols, Giordano prend pour modèle des types populaires. Héritier du Caravage comme les maîtres baroques de sa génération, il situe son vieillard dans un clair-obscur qui met en valeur les carnations de son visage et l’intensité de sa tenue sombre. Comme pour la majorité d’entre eux, l’identité de notre philosophe n’est pas établie, bien qu’on reconnaisse parfois en lui Héraclite. La mouche posée sur sa joue constitue l’une de ses particularités. On pourrait être tenté de reconnaître ici Lucien de Samosate, rhéteur et satiriste de Syrie, auteur grec, mort après 180, qui écrivit un Éloge de la mouche, exercice de rhétorique plein d’ironie. Une autre version de ce tableau a été signalée en 1997 dans la collection Vianelli de Chioggia (Venise).