Historique
Exposée lors des récentes rétrospectives, cette oeuvre ne figure pourtant dans aucun des ouvrages anciens sur Corot. Donnée par Germain Bazin en 1955-60 (information du dossier d’oeuvre), son attribution à l’artiste est devenue incontestable depuis. Cette petite étude présente un curieux rapprochement entre un rocher imposant, la silhouette d’une jeune paysanne et celle d’un arbre échevelé. Aurait-elle été recomposée à l’atelier même si de récentes études topographiques ont confirmé la localisation du site à proximité de Barbizon où se trouvent des chaos de rochers ? Elle semble en même temps issue d’une observation sur le vif en raison de sa matière mince et de son avant-plan à peine ébauché, tellement éloigné des conventions du paysage classique. L’artiste fréquente avec régularité la forêt de Fontainebleau à partir de 1822, avant de partir pour l’Italie. Il séjournera en ces lieux, qui attire tant les artistes, chaque année jusqu’au soir de sa vie, devenant le chef de file de l’école de Barbizon.