Historique
Charles-Amédée appartient à une lignée de peintres – dont le plus célèbre demeure Carle Van Loo – qui eurent des carrières internationales. D’après Macon, deux habitants de Senlis, sans doute des frères, portaient le nom de Van Loo, Louis-Amédée, peintre et célibataire mort en 1810 et Jean-Laurent Hippolyte, peintre et professeur de dessin, mort en 1815. Le nom de Van Loo figure dans les registres d’état-civil de Senlis à partir de 1805 et disparaît après 1815. Aucune explication n’est donnée quant au motif de cette implantation éphémère des Van Loo dans l’Oise. Le registre des délibérations du Conseil de la Fabrique (archives de la paroisse Notre-Dame, tome II, p.1 ) mentionne à la date du 21 janvier 1812, le don d’un tableau représentant saint Roch, ouvrage de M. Van Loo, par son fils, paroissien de Notre-Dame. Ce donateur ne peutêtre que Jean-Laurent-Hippolyte, Louis-Amédée étant mort en 1810. Il est précisé que le tableau a été accroché au second pilier du choeur à gauche en entrant. Emplacement qu’il occupait encore en 1848 selon l’inventaire dressé à cette époque. Il orna ensuite la chapelle Sainte-Geneviève (Martin). Académicien en 1747, Charles-Amédée Van Loo devient premier peintre du roi de Prusse, travaillant au château de Sans-Souci et dans l’église Saint-Nicolas de Postdam. Ce tableau fait partie de son premier envoi au Salon en 1761 en même temps que Le Baptême du Christ pour l’église Saint-Louis à Versailles. Saint Roch contracte la peste lors de son pèlerinage à Rome. Il se réfugie dans un bois où, ayant posé près de lui son chapeau et son bourdon, le chien d’un grand le soigne, lui apportant chaque jour un pain dérobé chez son maître. Un ange lui apparaît, l’exhortant à rentrer dans son pays où il sera délivré de sa maladie. Avec ses cieux bleutés, la physionomie de l’ange revêtu d’un drapé aux tons nacrés, cette oeuvre appartient encore à l’âge rococo. Elle aurait été dessinée par Saint-Aubin (Seznec-Adhémar).