Laboureur et sa charrue, dalle funéraire

Laboureur et sa charrue, dalle funéraire
Troisième quart du XIIIe siècle, après 1260
Pierre calcaire
L. 1,89 ; l. 0,67 m
Inv. A.2006.0.4.1

En 1978, des fouilles ont été effectuées à l’église Saint-Pierre de Senlis. Le linteau de la porte du croisillon nord donnant sur le cimetière a été déposé. On s’est aperçu que sa face cachée comportait un bas-relief gravé, probablement réemployé lors des travaux d’agrandissement de l’église aux XVe-XVIe siècles.

Ce relief, exceptionnel en raison de la rareté de son sujet, montre un paysan tenant des deux mains les mancherons d’une charrue. Ce personnage paraît dépourvu de jambes. Bien que son corps soit de face, son visage est, lui, de profil. Un capuchon lui couvre partiellement la tête.

La charrue se compose d’une roue à six rayons réalisée au compas à pointe sèche, d’un soc et d’un coutre (grand couteau vertical). Aucune bête de trait (bœuf ou cheval) n’est représentée.

La charrue s’est progressivement répandue dans les plaines occidentales entre le Xe et le XIIIe siècle. C’est un instrument plus puissant que l’araire, il retourne la terre en profondeur et l’ameublit davantage.