- Vous êtes ici
- Collections
- Explorer les collections
- Dossiers thématiques
- Cathédrale de Senlis
Cathédrale de Senlis
La cathédrale de Senlis a un format modeste, qui la distingue des autres vaisseaux gothiques de la Picardie. Elle appartient au premier art gothique, tout en comportant des remaniements notamment dans son transept qui date de la Renaissance. Consacrée en 1191, elle est célèbre pour son portail sculpté de renommée internationale, consacré au Couronnement de la Vierge, dont la restauration achevé en 2007 a mis au jour la polychromie.
Le palais épiscopal, siège du musée d'Art et d'Archéologie, jouxte la cathédrale, les deux édifices étant liés par les évêques qui ont siégé à Senlis jusqu'en 1905. De nombreux indices témoignent de l'imbrication des deux sites. La galerie Renaissance et la chambre des Anges ainsi que la chapelle du chancelier Guérin sont les vestiges les plus apparents de la présence des évêques, les transformations successives du bâtiment au cours des siècles ayant gommé du reste de ses espaces les fonctions originelles du palais. A l'étage de la chapelle du XIIIe siècle, dédiée au chancelier Guérin, une porte mise au jour lors des travaux de 2007 présente sur l'enduit peint qui recouvre son obturation une liste calligraphiée (fin XVe- déb. XVIe) des premiers évêques de Senlis. A l'extrémité nord du palais, des traces de passage attestent que l'évêque disposait d'un accès privé à la cathédrale depuis la galerie Renaissance qui débouche dans la chambre des Anges, oratoire ou chambre privés de l'évêque.
Le musée a partie liée avec la cathédrale par son décor sculpté, ses tableaux et objets mobiliers. Lors de la première restauration du portail ouest de la cathédrale en 1840, divers chapiteaux et les plâtres du sculpteur Robinet destinés à rétablir les têtes des rois mutilés à la Révolution ont été stockés dans les tribunes sud du monument. En 1925, cet ensemble, enrichi d'éléments architecturaux et mobiliers, devient le musée lapidaire de la cathédrale. En 1989, lors de la restauration de sa flèche, des gargouilles, crochets et autres morceaux rejoignent les collections municipales. Le musée de l'hôtel de Vermandois, dédié à l'histoire de la Ville, présente alors une maquette de la cathédrale et de sa célèbre flèche. Dans le cadre d'un projet de rénovation de cet édifice, sa vocation de musée de l'œuvre de la cathédrale pourrait se trouver confirmée. Dans cette attente, le musée d'Art et d'Archéologie présente différents éléments ayant trait à la cathédrale. Par ailleurs, la cathédrale détient deux œuvres importantes du musée, une Vierge à l'Enfant et un baptistère provenant de l'Hotel-Dieu de Senlis.
Après en avoir coordonné la restauration avec la conservation des Monuments Historiques de la DRAC et le service des Antiquités et Objets d'Art du Département, le musée a rapatrié au dans la cathédrale d'importants tableaux abrités un temps dans ses réserves, comme les Pélerins d'Emmaüs de Jean-Baptiste Marie Pierre, Sainte Catherine d'Alexandrie devant ses juges de Jean-Simon Berthélémy et Saint Denis prêchant la loi aux Gaulois de Joseph-Benoît Suvée, réaccrochés en 2010. Il conserve toutefois en dépôt La guérison miraculeuse de St Roch de Charles Amédée Philippe Van Loo et La Vierge présentant l'enfant Jésus à sainte Jeanne de France de Michel ou Mathieu Fredeau.