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Le musée d'Art et d'Archéologie accueille la Fondation Francès
À l'occasion du mois de l'archéologie, la Fondation Francès a prêté deux œuvres de Roy Adzak (1927-1987) à venir découvrir au musée d'Art et d'Archéologie
Roy ADZAK, Sans titre, huile et plâtre sur toile, 1965.
La Fondation d’entreprise Francès
La Fondation d’entreprise Francès créée en 2009 à Senlis par Estelle et Hervé Francès, sensibilise le public à l’art contemporain par la diffusion de sa collection. Elle développe une programmation riche et variée tant sur le plan des expositions in situ et hors les murs que sur l’accueil des publics, la privatisation de l’espace par les entreprises, mais aussi un programme de cours spécialisés en Histoire de l’Art développé par des historiennes de l’art, dispensés au cœur des expositions et illustrés par des œuvres de la collection.
Roy Adzak
L’œuvre de Roy Adzak (Reading, 1927 - Paris, 1987) s’illustre à travers différentes pratiques : la sculpture, la gravure, la peinture ou encore la photographie. Elle s’articule essentiellement autour de deux notions, l’empreinte et la trace, appréhendées dès sa jeunesse à l’occasion de campagnes de fouilles archéologiques dans l’Hindi-Kush, en Inde et Afghanistan. C’est au cours de ces expéditions que l’artiste prend le patronyme « Adzak ». À travers sculptures en plâtre, relevés de textures architecturales, moulages ou photographies, Roy Adzak documente les objets et les corps qui l’entourent. Il en capte les formes et enregistre en creux leur présence transitoire dans notre monde. Chaque ensemble tend à dépasser la dualité entre présence et absence, inhérente à la notion de trace, et constitue un « commentaire continu, ponctué, sur l’écoulement du temps et sur notre préoccupation quant à l’espace que nous occupons durant et après le cours de notre vie » (R. Adzak).
L’artiste se fait connaître vers 1963 avec ses moulages d’objets, ses Formes négatives. Appelées par Iris Clert les Objets platoniques, les Formes négatives sont réalisées entre 1956 et 1968. Roy Adzak simplifie le procédé employé pour ses Empreintes archéologiques, consistant à mouler des objets dans du ciment liquide puis du plâtre. Pour les Formes négatives, l’artiste va poncer ses objets et les recouvrir de différentes couches (cire liquide, plâtre industriel) avant de les mouler. Pour cet ensemble, il différencie les objets employés en trois catégories : les objets fabriqués par des machines, les objets manufacturés et les formes vivantes.
Son approche de l’objet s’inscrit dans la problématique du Pop Art, « autant par l’utilisation de l’objet quotidien que par la mise en place frontale » souligne Otto Hahn. Inscrit dans une réflexion autour de l’empreinte et la trace, « l’objet n’est pas seulement un fait objectif, mais une réflexion sur les rapports de l’homme et du monde » (Otto Hahn).
Source : Dossier de presse « Roy Adzak. Negative Objects. 1958 - 1974 » Galerie Loeve&Co, 2022 - Texte de présentation écrit par Stéphane Corréard et Hervé Loevenbruck.
Tous nos remerciements vont à la Fondation Francès pour ces prêts exceptionnels.