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Expositions "Diptyque Paul Sérusier | Maurice Denis"

Du samedi 13 juillet au dimanche 13 octobre 2019 | Musée d'Art et d'Archéologie et musée de la Vénerie

Diptyque 2019

Diptyque, exposition en deux volets

Le musée d’Art et d’Archéologie et le musée de la Vénerie proposent deux expositions aux thèmes liés, ayant pour origine une œuvre majeure des collections municipales. 

Présentation

En 1888, Paul Sérusier (1864-1927) se fait remarquer au Salon des artistes français en présentant une composition encore très académique, Le tisserand, aujourd’hui conservée au musée d’Art et d’Archéologie. À cette date, alors qu’il fréquente l’Académie Julian à Paris, il rencontre le jeune Maurice Denis (1870-1943). Dès lors, une profonde amitié et une grande estime mutuelle vont les lier.

Les leçons prodiguées aux deux peintres dans cet atelier parisien, antichambre de l’école des Beaux-Arts, encouragent à se soumettre à l’esthétique de l’époque : il faut peindre vrai, ressemblant et reconnaissable.

Les images du travail prolifèrent aux Salons entre 1880 et 1914. Les peintres naturalistes Albert Decamps (1861-1908) et Léon Lhermitte (1844-1925) exposent des représentations d’ateliers de tisserands durant plusieurs années. Le sujet intéresse également des peintres en dehors de tout école, avec en tout premier lieu, Vincent Van Gogh (1853-1890). Si les cadrages et les points de vue de ces artistes se rejoignent, le traitement pictural devient plus expressif.

Bien des années plus tard, Maurice Denis dénigrera ce premier succès de son ami, le jugeant trop académique. Car dès 1888 et la découverte du travail de Paul Gauguin (1848-1903), les deux hommes, entourés de quelques camarades de l’Académie Julian, s’affranchissent de l’enseignement officiel pour une esthétique nouvelle, une esthétique de la couleur et des formes simplifiées, inspirée de la nature : le groupe des Nabis est né.

La Légende de saint Hubert est le premier grand décor nabi réalisé par Maurice Denis en 1897. Pour cette commande privée, le peintre illustre en sept panneaux monumentaux le déroulement d'une journée de chasse à courre en même temps qu'une quête spirituelle, celle d’Hubert qui, lors d’une chasse un Vendredi Saint, est surpris par un cerf crucifère. L’animal miraculeux l’invite à cesser sa traque et à se convertir au christianisme. Cet ensemble, prêt exceptionnel du musée départemental Maurice Denis de Saint-Germain-en-Laye, donne à voir une synthèse monumentale des préceptes nabis.

Autour des expositions