Séraphine Louis, L'Arbre de vie © Ch. Schryve
Séraphine Louis, L'Arbre de vie © Ch. Schryve

Séraphine Louis - L'Arbre de vie
1928
Ripolin et huile sur toile
S.b.d. : S. Louis
H. 1,44 ; l. 1,12 m
Inv. A.00.6.187

Séraphine de Senlis (Arsy, 1864 ; Clermont, 1942) ne donnait pas de titre à ses tableaux. Celui-ci a été choisi par Wilhelm Uhde et par sa sœur, propriétaires de la toile, soucieux de lui donner une dimension sacrée. Selon le texte biblique de La Genèse, un Arbre de vie, symbole de la vie éternelle, est planté dans le jardin d’Eden, à côté de l’Arbre de la connaissance. On le retrouve au début du livre de L’Apocalypse.

Sur un fond vert, beige et bleu se déploie un arbre de forme ronde pourvu de racines. Ses feuilles, aux dominantes rouges et bleues, se redressent graduellement et couvrent presque toute la surface de la toile. Elles sont ornées de longues touches colorées qui semblent être inspirées de plumes. De petits points blancs rehaussent et animent cette composition. Séraphine ne s’applique pas à représenter une essence d’arbre particulière, elle imagine une flore foisonnante et colorée.

La technique de Séraphine de Senlis reste un mystère. On sait que cette autodidacte maîtrisait parfaitement le maniement compliqué de la peinture à l’huile. Elle fabriquait aussi ses propres couleurs à partir d’une peinture industrielle, le Ripolin. Nul n’a encore percé le secret de ses mélanges.

Séraphine fixe sur la toile sa « réalité intérieure » et son attachement à la nature. De nombreux symboles ont été recherchés dans sa peinture, aussi bien sur le plan spirituel que psychanalytique.