Historique
D’une oeuvre à multiples facettes, tournée vers l’illustration, la peinture de l’Orient ou de l’urbanisme new yorkais, on connaît peu les représentations cynégétiques, composées notamment quelques effigies de veneurs. En tant que portraitiste mondain (Mahradjah d’Indore, ..), il n’est pas surprenant que Boutet de Monvel ait représenté certains membres de la haute société (Duc de Brissac en tenue d’équipage, 1946) en tenue de chasse à courre. Vers 1910, il eut pour modèle Dominique Legendre, jeune fille de la bourgeoisie dont les parents, qui étaient de ses amis, possédaient une vaste demeure à Chantilly. Boutet de Monvel l’a représentée en amazone, dans la tenue bleu sombre de l’équipage Par Monts et Vallons dont elle était bouton et où elle se distingua comme l’une des seules femmes sonnant de façon « légendaire »(2). Elle épousa M. Serge André, châtelain de Baillon, près de Royaumont, et sociétaire de l’équipage entre 1910 et 1914. Membre de la société des Gens de Lettres, auteur de pièces de théâtre et d’un recueil de maximes sous le nom de Cassandre, elle fréquenta jusqu’à sa mort ses amis des cercles littéraires et musicaux. Parmi les différents courants de sa création picturale, on trouve chez Boutet de Monvel celle de portraitiste de la haute société qu’il a parfois représentée, comme c’est le cas ici, au détours de ses activités sportives. Bouton de l’équipage (cat. n°x), Madame André, née Legendre, avait la réputation d’être la seule femme à pouvoir sonner de la trompe à cheval (Kulp, p. 16). Stéphane-Jacques Addade