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Vierge à l’Enfant, dite Vierge de la Victoire

Auteur

Dates de l'auteur

Titre

Vierge à l’Enfant, dite Vierge de la Victoire

Datation

1340 vers

Matériaux et techniques

Marbre rehaussée de dorure

Dimensions

H. 0,86 ; l. 0,305 ; Ep. 0,125 m

Inscriptions

Lieu de conservation

Musée d'Art et d'Archéologie

Statut

Dépôt ; cathédrale Notre-Dame, Senlis

Numéro d'inventaire

A.2007.0.141.1

Historique

Présent fait par un pape à l’abbaye royale Notre-Dame de la Victoire à Senlis, cette Vierge à l’Enfant du deuxième quart du XIVe siècle a été placée par Monseigneur de Roquelaure au-dessus de la porte principale de son évêché lors de la fermeture de ce monastère en 1783. À la suppression de l’évêché en 1801, elle trouve place dans une chapelle de la cathédrale Notre-Dame, avant d’être déplacée une nouvelle fois en 1860 au-dessus du retable d’autel de la chapelle de la Vierge récemment transformée. Un socle et un dais gothique y sont spécialement installés. Taillée dans du marbre et rehaussée de dorures, cette Vierge à l’Enfant présente toutes les caractéristiques du type classique d’Île-de-France, comme l’ordonnance clairement rythmée des plis du manteau et les mains aux longs doigts solides. Une couronne d’orfèvrerie surmontait la calotte crânienne volontairement laissée lisse. Cette luxueuse sculpture est comparable en de nombreux points à une Vierge à l’Enfant provenant de l’abbaye cistercienne de Pont-aux-Dames (Seine-et-Marne) et aujourd’hui conservée au Metropolitan museum de New York (inv. 17.190.721) : léger hanchement et position dégagée du pied droit, organisation des plis du manteau, inclinaison du visage de la Vierge encadré par les savantes ondulations de sa chevelure, lèvres minces, menton en boule, position de l’Enfant dans ses bras, etc. Seuls leurs attributs et le bras droit de l’Enfant diffèrent, l’oiseau et le sceptre ayant été remplacés par une pyxide bénie par Jésus.