Socle de la statue de l'empereur Claude © Ch. Schryve

Socle de la statue de l'empereur Claude
48 apr. J.-C
Bronze
H. 1,425 ; l. 1,05 m
Dépôt du musée des Antiquités Nationales
Saint-Germain-en-Laye
Inv. D.A.2007.0.2

Lors de fouilles effectuées en 1949 et 1952 dans le parc du Château Royal, plus de 800 morceaux de bronze ont été mis au jour. Après restauration et assemblage, ces morceaux se sont révélés être le socle d’une statue, gravé d’une inscription :

« A Tibère Claude César Auguste Germanicus, grand Pontife, revêtu de la puissance tribunitienne pour la 8e fois, consul pour la 4e fois, salué imperator pour la 16e fois, Père de la Patrie, censeur. En hommage officiel de la cité des Sulbanectes. »

La ville des Sulbanectes (Senlis) à qui Claude donna peut-être son titre et ses droits de « cité libre », décida de marquer sa gratitude envers l’empereur en lui dédiant une statue à son effigie. Cette œuvre de grand format mobilisa certainement des moyens financiers importants.

La statue et son socle ont été volontairement détruits lors des troubles survenus à la fin du Ier siècle. De la statue en pied et plus grande que nature, il n’a été retrouvé que quelques draperies et un petit dieu Océan. L’empereur devait porter une toge et, sous celle-ci, probablement une cuirasse ornée de la statuette du dieu Océan.

Natif de Lyon, Claude, qui régna de 41 à 54 apr. J.-C, est le premier empereur à être né hors d’Italie. Il prit le pouvoir après l’assassinat de son prédécesseur, Caligula. Il fut un bon administrateur et un grand bâtisseur. Sous son règne, l’empire romain s’agrandit avec, entre autres, la conquête de la Bretagne.

Claude étendit la citoyenneté romaine à de nombreuses cités de province et particulièrement de Gaule. En 48 apr. J.-C, il obtint que les notables gaulois romanisés puissent accéder au Sénat romain.

Il fut empoisonné à l’instigation d’Agrippine, la mère de Néron, qu’il venait d’adopter et dont il avait fait son successeur.