Lucas GIORDANO - Philosophe © Ch. Schryve

Lucas GIORDANO - Philosophe
Années 1650
Huile sur toile
H. 1,515 ; l. 1,24 m
Inv. A.00.6.15

Il existe une abondante série de « philosophes » dont Luca Giordano (Naples, 1632 ; Naples, 1705) s’était fait, à la suite de son maître Ribera, une spécialité. Ces représentations de penseurs et savants, nombreuses au XVIIe siècle en Italie et dans les Pays-Bas, ornaient sans doute les cabinets d’étude. A la manière des peintres espagnols, Giordano prend pour modèle des types populaires. Héritier du Caravage comme les maîtres baroques de sa génération, il situe son vieillard dans un clair-obscur qui met en valeur les carnations de son visage et l’intensité de sa tenue sombre.

Comme pour la majorité d’entre eux, l’identité de notre philosophe n’est pas établie, bien qu’on reconnaisse parfois en lui Héraclite. La mouche posée sur sa joue constitue l’une de ses particularités. On pourrait être tenté de reconnaître ici Lucien de Samosate, rhéteur et satiriste de Syrie, auteur grec, mort après 180, qui écrivit un Éloge de la mouche, exercice de rhétorique plein d’ironie.